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Les effets de la méditation sur le cerveau - Par : Marie-Anne Valiquette,

Les effets de la méditation sur le cerveau


Marie-Anne Valiquette
Marie-Anne Valiquette Profil de l'auteur(e)
Marie-Anne Valiquette a obtenu un baccalauréat en génie mécanique à l’École de technologie supérieure (ÉTS) de Montréal. Elle habite à Silicon Valley en Californie où elle étudie l’intelligence artificielle grâce à des plateformes en ligne comme Udacity et deeplearning.ai.
Programme : Génie mécanique 

La méditation peut changer le cerveau

L’image d’en-tête provient de Pixabay, source. License CC0.

Les effets de la méditation sur le cerveau

La pratique de la méditation existe depuis des millénaires, mais a été boudée dans les recherches scientifiques en raison de sa complexité et de sa connotation religieuse. Toutefois, son effet sur le cerveau est largement reconnu depuis plusieurs années maintenant, de nouvelles études surgissant presque chaque semaine pour en vanter les bienfaits. Les découvertes neuroscientifiques récentes tendent à démontrer que la méditation semble « reconnecter » les circuits du cerveau et stimuler la santé de l’esprit et du corps.

Le pouvoir scientifique de la méditation :

Méditation et neuroplasticité

Des études démontrent que l’apprentissage de nouvelles compétences comme jongler, apprendre une langue étrangère ou méditer peut aider le cerveau à se rétablir, à se reconnecter ou à s’adapter de façon nouvelle; c’est ce qu’on appelle la neuroplasticité. C’est la capacité du cerveau à « se réorganiser physiquement et fonctionnellement tout au long de la vie selon notre environnement, notre comportement, notre pensée et nos émotions [1] ». Le cerveau fait de nouvelles connexions et augmente ses performances et sa santé.

Neuroplasticité

Méditation et anxiété

Des chercheurs de l’Université John Hopkins ont publié une étude dans JAMA Internal Medicine suggérant que la méditation pleine conscience peut aider à soulager le stress psychologique comme l’anxiété, la dépression et la douleur. La méditation est un exercice actif de l’esprit pour accroître la perception et sert d’outil pour aider à gérer les symptômes de la dépression et de l’anxiété.

Garder le cerveau en forme

Méditation et cerveau vieillissant

Une étude de la Harvard Medical School a révélé que ceux qui pratiquaient la méditation avaient le cerveau mieux préservé en vieillissant que les non-pratiquants. Les chercheurs ont utilisé l’imagerie par résonance magnétique (IRM) pour mesurer l’épaisseur corticale de la matière grise et blanche du cerveau chez des méditants et non-méditants de tous âges. Les résultats ont démontré que l’épaisseur corticale moyenne des personnes pratiquant la méditation entre 40 et 50 ans était comparable à celle des non-pratiquants âgés de 20 à 30 ans. La matière grise du cerveau est composée de cellules cérébrales et de dendrites qui donnent et reçoivent des signaux, par les synapses, permettant de penser et de fonctionner. Des études montrent que la substance grise commence à diminuer dès l’âge de 30 ans à des rythmes variables et dans différentes zones, selon les individus [2]. La recherche indique que l’on peut modifier sa structure cérébrale par la méditation et ralentir potentiellement la dégénérescence structurelle.

Méditation et évasion mentale

Au cours des dernières années, l’une des études les plus intéressantes de l’Université de Yale a démontré que la méditation pleine conscience diminue l’activité dans le réseau du « mode par défaut » (MPD). Le MPD est le réseau cérébral responsable de l’évasion mentale; il est actif lorsque nous ne pensons à rien de particulier et que notre esprit vagabonde. L’évasion mentale est généralement associée au fait d’être moins heureux, de ruminer et de s’inquiéter du passé et de l’avenir, et l’objectif pour beaucoup est de l’amoindrir [3]. Plusieurs études ont démontré que les pratiquants de la méditation parviennent à mieux maîtriser l’évasion mentale.

Hack Your Brain’s Default Mode with Meditation:

 

Méditation et concentration/attention

L’attention et la concentration sont sans doute parmi les sujets les plus populaires quand on parle de méditation. Des chercheurs de l’Université de Londres ont constaté que les méditants avaient une performance supérieure aux non-méditants lors d’un test exigeant une attention soutenue. Une étude menée par le département de psychologie de l’Université de la Colombie-Britannique explique que l’augmentation de la concentration et de l’attention est due à une augmentation de tissu dans le cortex cingulaire antérieur, une zone du cerveau entrant dans le maintien de l’attention et la maîtrise des impulsions. Il a également été constaté que les méditants ont des tissus plus épais dans plusieurs autres régions du cortex entrant dans le niveau d’attention et la perception du corps. Dans une autre étude, les méditants qui pratiquent depuis longtemps, comme les moines, semblent avoir des liens plus forts entre les différentes zones du cerveau, ce qui pourrait contribuer davantage à la concentration.

La société Muse a mis au point un bandeau pour guider les séances de méditation en changeant les sons ambiants, comme les vagues ou la pluie, en fonction des états du cerveau en temps réel. Le bandeau utilise la technologie de détection cérébrale pour mesurer le degré de calme ou d’excitation et traduit ces signaux en sons de guidage.  Quand l’esprit vagabonde, les sons s’intensifient et ramènent doucement l’utilisateur à un état plus calme. Cet effet entraîne une plus grande concentration et motive le méditant à étudier les données et à se fixer des objectifs.

 

Marie-Anne Valiquette

Profil de l'auteur(e)

Marie-Anne Valiquette a obtenu un baccalauréat en génie mécanique à l’École de technologie supérieure (ÉTS) de Montréal. Elle habite à Silicon Valley en Californie où elle étudie l’intelligence artificielle grâce à des plateformes en ligne comme Udacity et deeplearning.ai.

Programme : Génie mécanique 

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