
Note de l’éditeur
Cet article a été écrit dans le cadre du concours de vulgarisation avec d’affiche qui a eu lieu le 22 février 2017 à l’École de technologie supérieure (ÉTS). Il résume pourquoi la transition vers des sources d’énergies durables, même si elle est nécessaire, n’ira pas sans difficultés.
Introduction
L’économie et le confort de l’humanité sont assurés principalement par l’énergie fossile. Ces ressources, en plus d’être limitées, entraînent de graves conséquences sur l’environnement dont le réchauffement climatique. Il est bien connu qu’il faut entamer une transition vers des sources énergiques renouvelables et plus vertes. Mais ce qui est moins connu est que cette transition énergétique n’ira pas sans heurts et devra être bien planifiée afin de faciliter la transition.
Comparaison entre l’énergie du travail humain et celle de la combustion du pétrole
L’énergie est une grandeur physique qui détermine la possibilité de faire un travail pendant un temps donné.
Production de 1 kWh à l’aide d’une paire de bras
Prenons l’exemple d’un ouvrier qui peut faire 720 pelletées/heure, de 2 kg chacune, à une hauteur de 1,6 m :
- À chaque pelletée, l’énergie produite : E = m x g x h = 2 x 9,98 x 1,6 = 32 j
- Pendant une heure, 23 040 j = 6,4 Wh
- Sachant que 3 600 kj = 1 kWh
- Il faut travailler environ 160 h pour fournir 1 kWh
1 kWh = L’énergie consommée par une plinthe électrique de 1,2 m pendant une heure |
Production de 10 kWh à l’aide d’un litre de pétrole
En comparaison, la combustion d’un litre de pétrole produit 10 kWh soit :
Force est de constater que l’énergie obtenue au moyen d’un litre de pétrole revient beaucoup moins cher. Notre civilisation dépend donc fortement de l’énergie fossile.
Influence du pétrole sur la société d’aujourd’hui
L’humanité est passée d’une société agricole à une société l’industrielle. Le pétrole a transformé notre façon de vivre en remplaçant 90 % des agriculteurs par des tracteurs, des engrais et des herbicides. La population s’est déplacée de la campagne à la ville et le travail, du champ à l’usine. En plus d’alimenter les usines en énergie, le pétrole a permis le transport sur de plus grandes distances et le secteur des services. Il est à l’origine de toutes nos habitudes de consommation actuelles. Ces liens sont illustrés à la figure suivante :
Conséquence de la dépendance aux énergies fossiles
Le PIB ou (GDP en anglais) est l’indicateur économique le plus important pour déterminer le taux de croissance. L’analyse des résultats de la (Figure 3) indique que le PIB mondial dépend de la production énergétique laquelle dépend largement du pétrole. Sans énergie fossile, il y a pas d’économie, donc pas de biens et services ni de création de richesse.
En effet, la majeure partie de l’énergie mondiale est obtenue à partir de sources fossiles : le charbon, le pétrole, le gaz naturel et l’uranium pour le nucléaire. La portion renouvelable ne présente qu’un petit pourcentage, comme montré à la figure 4.
Le fameux pic pétrolier
Nous attendrons bientôt le taux de production mondiale maximal de pétrole qui sera suivi inévitablement par un déclin, résultant par une augmentation des prix du pétrole et une crise économique mondiale. La figure 5 montre deux courbes de production de pétrole selon l’effort d’extraction déployé. La courbe rouge montre un effort d’extraction accru par rapport à la courbe bleue. Dans les deux cas, des mesures correctrices doivent être mises en œuvre dès aujourd’hui.
Conclusion
Les mesures à prendre pour faire face à la transition énergétique sont : utiliser et financer des énergies renouvelables, réduire le gaspillage (les équipements doivent être réparables et durables), conserver et protéger le potentiel génétique (animale et végétale), constituer des villes plus denses et moins peuplées, améliorer l’isolation des logements, favoriser l’agriculture biologique et manger local.
La ville de Vancouver représente un exemple à suivre :
Remerciements
Je remercie les organisateurs du concours de vulgarisation scientifique de l’édition 2017 à l’ÉTS.

Larbi Amine Amar
Larbi Amine Amar est étudiant au baccalauréat au Département de génie électrique de l’École de technologie supérieure (ÉTS).
Programme : Génie électrique
