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La vie après le doctorat, y réfléchir le plus tôt possible! - Par : Marc-Olivier Frégeau,

La vie après le doctorat, y réfléchir le plus tôt possible!


Marc-Olivier Frégeau
Marc-Olivier Frégeau Profil de l'auteur(e)
Marc-Olivier est titulaire d’un Ph. D. en pharmacologie de l’Université de Sherbrooke. Il a démarré en 2017 « La vie après le PhD », un bureau de consultation privé d’accompagnement dans la transition vers le premier emploi.

Diplômés en attente pour un entretien d’embauche

L’image d’en-tête a été achetée sur Istock.com et est protégée par des droits d’auteur.

La passion pour la recherche et le désir d’innover sont deux facteurs communs à la plupart des doctorants et stagiaires postdoctoraux. Cette passion et ce désir orientent souvent les étudiants vers une carrière académique qui est l’aboutissement logique du parcours. À première vue, le moule universitaire est aussi construit en ce sens : préparer les étudiants pour le jour où ils deviendront des chercheurs académiques. Cela dit, très peu d’élus atteignent le poste de professeur dans un centre universitaire. Alors pour les autres…? Pour les autres, il faut avoir une ouverture d’esprit et souvent regarder « à l’extérieur de la boîte », car les meilleures opportunités professionnelles ne sont peut-être pas les plus évidentes. Se préparer et s’ouvrir à un autre type de carrière est primordial afin de mettre un levier sur toutes les expertises et compétences développées pendant les études supérieures. Trop souvent pendant nos études, nous oublions qu’au-delà des publications et des séminaires, notre avenir est en jeu; il faut le préparer et le plus tôt est le mieux…

 

Planifier son passage vers le marché du travail

Souvent cette réflexion professionnelle s’opère en fin de parcours, quand on regarde nos options et que l’on voit le mur arriver à grande vitesse… pour certains, ça fonctionne bien : on trouve un emploi intéressant puis on s’y épanouit. Pour d’autres, c’est moins évident. On fait un postdoc pour combler le vide ou on accepte un emploi qui, non seulement ne nous ressemble pas, mais n’aide pas à notre développement professionnel. Certains en arrivent même au point où ils envisagent de masquer leur diplôme pour éviter d’effrayer des employeurs potentiels! Quelle aberration!

Diplômé de cycle supérieur cherchant un emploi

Comment éviter de frapper le mur? En se préparant. À mon avis, on devrait réfléchir à sa transition professionnelle et à ses ambitions dès le début de son programme d’études. La transition professionnelle est un long processus qui a besoin de mûrir. Les opportunités sont parfois aléatoires, parfois pas, mais dans tous les cas, on doit être en mesure de les remarquer et de les saisir. Il faut savoir créer sa chance. Impossible de savoir en début de parcours qui seront les personnes clés ou quels facteurs influenceront notre développement.

S’ouvrir à toutes les possibilités

Dans un premier temps il faut réfléchir aux perspectives, aux types d’emplois qui sont possibles avec son diplôme. Plusieurs types d’emplois passent sous votre radar, car ils ne sont pas liés à votre expertise de recherche. C’est une erreur de limiter votre recherche uniquement à un emploi dans votre discipline, car le principe même des études supérieures est de faire avancer la science. Très peu d’entreprises vont œuvrer dans un domaine aussi pointu que votre diplôme… L’important est de considérer la somme des compétences qui ont été développées dans votre programme. Par exemple, réaliser un projet de recherche, c’est faire de la gestion de projet! Que ce soit de la gestion de projet en génie chimique ou en aéronautique, c’est la même chose! Il faut donc réfléchir aux opportunités d’emploi en fonction des compétences acquises. Il faut aussi regarder différents types d’employeurs potentiels et différents postes possibles. Pourquoi ne pas considérer un travail dans la fonction publique? Les qualités de résolution de problèmes et de pensée analytique y sont pourtant très souvent recherchées!

Diplômée ayant trouvé un emplo

Quoi de mieux que d’utiliser quelques jours pendant son doctorat pour essayer certains emplois ou même d’effectuer un stage en entreprise? Ce n’est pas une pratique courante, mais il peut être commode et très révélateur d’effectuer des stages d’observation dans des milieux de travail avec des professionnels afin de déterminer si on aime ou pas un type d’emploi ou un type d’entreprise. On peut butiner de cette façon et découvrir plusieurs milieux professionnels.

Le réseau professionnel : un incontournable

La beauté dans tout cela est que, par le fait même, on construit notre réseau professionnel. Souvent sous-estimé, le réseau est la clé pour mettre à jour des opportunités cachées. Très souvent un emploi n’est pas offert au meilleur candidat sur papier, mais plutôt au candidat le moins risqué (ce qui veut souvent dire le candidat qu’on connaît directement ou indirectement). La construction du réseau se fait brique par brique et il faut profiter de chaque occasion pour ajouter des gens dans notre réseau. La construction et l’entretien d’un bon réseau professionnel demandent un peu de temps, mais créent un levier majeur dans la transition vers le milieu professionnel. De plus, ce réseau sera source d’opportunités tout au long de notre carrière. Encore une fois, plus on commence tôt, plus on met de chance de notre côté.

Pour plus d’information sur ce sujet, suivez l’auteur au www.lavieapreslephd.com.

Marc-Olivier Frégeau

Profil de l'auteur(e)

Marc-Olivier est titulaire d’un Ph. D. en pharmacologie de l’Université de Sherbrooke. Il a démarré en 2017 « La vie après le PhD », un bureau de consultation privé d’accompagnement dans la transition vers le premier emploi.

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